Prothèse totale d’épaule (PTE)

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Introduction

L’indication principale à la mise en place d’une prothèse totale d’épaule (PTE) est l’omarthrose primitive ou secondaire. Il s’agit d’une destruction progressive du cartilage de l’articulation gléno-humérale. A ces indications, nous pouvons également ajouter les ostéonécroses de la tête humérale, les omarthroses centrées ou excentrées, les fractures et séquelles traumatiques par exemple, les indications sont nombreuses. La prise en charge chirurgicale est basée principalement sur des arguments cliniques :

  • la douleur : localisée au niveau de l’épaule, mais aussi à la face supérieure de l’épaule, la face antérieure du bras… ces douleurs parfois mal systématisées sont très souvent invalidantes.

  • la limitation fonctionnelle : la destruction progressive de l’articulation entraine une perte des amplitudes articulaires. L’épaule s’enraidit petit à petit, et ce phénomène est aggravé par la présence ou non d’une rupture de la coiffe des rotateurs qui entraine une excentration progressive de la tête humérale.

  • la déformation

Modalités

Le Docteur Andrin réalisera au cours d’une consultation un examen clinique complet, et prescrira un bilan radiographique. A l’issue de ces examens, l’indication chirurgicale sera discutée avec le patient, et les modalités et complications possibles seront expliquées précisément.

Une hospitalisation est prévue la veille de la chirurgie pour une durée totale de 2 à 3 jours.

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale, et dure en moyenne 1h30.
Le Docteur Andrin pourra en fonction du bilan pré-opératoire et de votre demande fonctionnelle vous proposer la mise en place de la prothèse :

  • Anatomique

  • Inversée.

  • Par voie delto-pectorale

Dans tous les cas, deux étapes importantes sont réalisées au cours de cette intervention :

  • La préparation glénoïdienne avec fraisage progressif qui recevra en fonction de la prothèse, une cupule ou une glénosphère.

  • La préparation humérale avec mise en place d’une tige humérale cimentée ou non, en fonction du capital osseux. Cette tige recevra sur son cône morse une tête s’articulant avant la cupule glénoïdienne ou une cupule s’articulant avec la glénosphère.

Les couples de frottements retenus sont soit en métal, soit en polyéthylène garantissant sécurité, longévité des implants, et risques de rupture de matériel exceptionnels.

Suites

La durée moyenne d’hospitalisation varie de 2 à 3 jours. Le lendemain de l’intervention le patient est levé avec le kinésithérapeute du service, en fonction des douleurs.
A la sortie, la rééducation se poursuit avec un kinésithérapeute, pour rééducation progressive et renforcement musculaire.
La reprise de la conduite automobile est prévue entre 8 et 12 semaines après l'intervention, l’arrêt de travail est de 12 semaines.
La reprise d’une activité sportive adaptée est possible après 12 semaines.

Suivi

Le Docteur Andrin réalisera un bilan de contrôle radio-clinique à 6 semaines, puis régulièrement afin de contrôler les progrès rééducationnels, et la bonne évolution de la prothèse dans le temps.

Complications

Les complications, bien que marginales, doivent être évoquées lors de la consultation préopératoire :

  • Les complications liées à l’anesthésie

  • L’hématome : il s’agit d’une complication fréquente et bénigne, qui disparaît spontanément en quelques semaines.

  • La désunion cicatricielle : il s’agit d’une complication rare, mais qui nécessite une prise en charge chirurgicale sans délai. Pour cela, une surveillance minutieuse est réalisée avec l’aide des infirmières à domicile.

  • Les lésions neurologiques : rares sur le nerf axillaire.

  • La luxation de la prothèse, qui peut être réduite sous simple sédation par manipulation sans nouvelle intervention chirurgicale

  • L’infection de la prothèse, qui peut apparaître rapidement après l’intervention ou plus tardivement par contamination hématogène (germes bucco-dentaires, infection digestive, urinaire, pulmonaire). Dans ce cas, une reprise en charge adaptée et pluridisciplinaire sera proposée, avec lavage chirurgical et mise en place d’une antibiothérapie adaptée et prolongée.

En bref

  • Hospitalisation2 à 3 jours
  • AnesthésieGénérale
  • Durée rééducationEn moyenne 6 à 12 semaines, en ville
  • Arrêt de travail8 à 12 semaines
  • Reprise du sport12 semaines

FAQ

Est-ce une intervention sure ?
OUI, mais le résultat final, qui correspond à une prothèse totalement oubliée n’est obtenu que dans la majorité des cas à 6 mois, parfois un an. La mise en place d’une prothèse totale d’épaule permet de soulager les douleurs.
Quels sont les matériaux qui composent la prothèse ?
Les matériaux utilisés sont principalement le titane, et les alliages en chrome cobalt, connus pour leur grande résistance. Les couples de frottement sont polyéthylène-métal. Chacun est minutieusement choisi lors de la planification pré-opératoire, en fonction de chaque patient, de son niveau d’activité, de sa demande fonctionnelle, de son âge, de ses comorbidités…
Quelle est la durée de vie d’une prothèse totale d’épaule ?
Les prothèses actuelles s’usent lentement, on peut compter 10 à 15 ans, mais dépendent de très nombreux facteurs comme la technique chirurgicale, le type de matériel utilisé, le respect des consignes post opératoires, le poids etc…
S’agit-il d’une intervention douloureuse ?
Non, une attention toute particulière est portée à l’antalgie et au confort du patient en post opératoire, avec l’équipe d’anesthésie de la clinique. Des cathéters associés à des blocs nerveux permettent un contrôle optimal de la douleur et une diminution de la consommation des antalgiques classiques.
Quand puis je reprendre la conduite automobile ?
En moyenne 8 à 12 semaines après l'intervention.
Quand puis je reprendre mes activités professionnelles ?
La reprise du travail dépend de la pénibilité de celui-ci, elle est possible après 6 à 12 semaines en moyenne.
Comment faire durer la prothèse le plus longtemps possible ?
Pour cela, il est important de prévenir tout risque d’infection du matériel par une prise en charge adaptée de toute infection évolutive (pulmonaire, urinaire, digestive, dentaire) et de prévenir tout risque d’infection. Votre prothèse doit « vivre », pour cela une activité sportive ou de loisir régulière et adaptée est recommandée, afin de maintenir un tonus musculaire de bonne qualité. Enfin, le port de charge lourdes, les activités traumatiques sont déconseillées.